Jebel Akhdar la montagne verte
Je sais, je n'ai pas encore parlé de la graduation ceremony, mais comme ce sera sans image, je vais d'abord parler de mon we plein d'images.
Donc, je suis repartie en Oman, encore plus loin que précédemment, du côté de Nizwa.
La route de montagne est tellement raide qu'elle est interdite aux voitures non 4x4, donc je devais me garer en bas et appeler l'hôtel pour qu'ils viennent me chercher... sauf que, sans doute dans les paperasseries du passage de frontière (on doit dire où on va), j'ai perdu le papier avec le numéro de tel de l'hôtel. Donc, arrivée en bas, je crois d'abord que je peux monter, mais en lisant mieux un panneau, je lis que je vais devoir m'arrêter un peu plus loin à un poste de police, donc je fais demi-tour, et me gare au bord de la route pour réfléchir...
Je n'ai pas eu le temps de réfléchir beaucoup car un Omanais m'a vu faire demi-tour, il a fait demi-tour aussi, et m'a proposé de m'emmener à l'hôtel, il fait ça souvent, il emmène même les touristes en visite.
Je ne cache pas que j'étais un peu méfiante, en bonne occidentale, mais bon, ça me dépannait bien !
En montant, Moubarak s'est arrêté à plusieurs reprises pour me laisser prendre des photos, en m'expliquant ce que je voyais, puis il m'a déposé en me disant que si ça me disait demain il m'emmènerait le lendemain en fin d'am prendre un café chez lui. Super... d'autant plus que, bien sûr, je l'ai dédommagé, mais c'était moins cher que le taxi de l'hôtel, et j'ai eu droit à plein de commentaires intéressants en route.
Installation dans mon appart chambre (porte extérieur, salon de jardin), puis visite des lieux.
Le jardin, et au loin les montagnes.
Le canyon, vu de la terrasse, ou de la piscine je ne sais plus. Piscine glaciale, un plaisir rare !
Un des villages que je vais visiter le lendemain, je crois que c'est Al Ain (La Source).
L'hôtel vu de la terrace qui surplombe ... le vide !
Une pierre couverte de fossile dans le jardin, j'en reverrai dans ma balade le lendemain.
D'autres fossiles, à l'intérieur, en décorations de colonnes.
En fait, à 2000 m, par un phénomène géologique que je n'essaierai pas d'expliquer (comme à Jebel Shams), on trouve des rochers qui étaient dans l'océan.
Le soleil se couche sur la piscine.
Et sur les villages
Le lendemain matin, tôt, après un bel orage qui nous a privé un temps d'électricité.
Poison ! Et ce n'est pas fini... Juste sur le bord de la route.
Il faut me pardonner si vous voyez plusieurs fois quasiment la même chose, mais je trouvais ça tellement beau que j'ai pris la montagne de partout : appelons ça du nouveau roman, comme quand Robbe-Grillet parle de l'ombre qui change, ou quelque chose comme ça, juste un souvenir lointain...
Le matin, de bonne heure, je suis partie pour une balade de 2 h... enfin, si je n'avais pas à nouveau perdu le numéro de téléphone de l'hôtel : on devait venir me chercher au dernier village... Mais du coup je suis rentrée à pied, donc presque le double :)
Ca fait les muscles, ça me prépare pour le tour du Cantal... mais je vous dis pas les coups de soleil !
Ca, sauf erreur, c'est du ricin, mais ça pousse en mauvaise herbe le long des chemins, comme d'autres choses plus loin.
Et ça, poison ! Ca ressemble à de petites tomates jaunes, ou à des amours en cage, mais pas du tout !
Quelques détails du premier village traversé dans ma balade.
Poison aussi, cousine proche de ce que nous appelons Datura, mais ici mauvaise herbe le long des routes et des chemins.
On voit sur plusieurs photos les terrasses suspendues, un peu comme en extrême orient, mais je n'ai pas vu de telles falaises là où je suis allée en extrême orient, ce qui n'est pas grand chose.
Je me retourne sur un très vieil Omani empruntant le chemin que je viens de quitter.
Une grenadine pas mûre (elle ne sera mûre qu'en septembre m'a-t-on dit)
Et la fleur qui donnera la grenadine, suivant l'exposition, le stade de maturité est différent.
Les jardins supendus
Un passage sous une maison, comme je vais en prendre plusieurs.
Encore les jardins suspendus, vus de plus loin.
Une mosquée au fond, et une falaj (levada si on était à Madère), système d'irrigation très ancien mais très actuel. A certains moments, mon sentier emprunte des falajs très pentues, mais on a mis de marches dedans pour les marcheurs, pas seulement les touristes d'ailleurs.
En fait, durant toute ma balade, je n'ai rencontré aucun touriste, il était peut-être trop tôt : je suppose qu'il y en a, puisque des panneaux leur demande de respecter les champs et les personnes...
Je suppose donc qu'il y a des touristes peu scrupuleux !
Une de mes rencontres les moins sympathiques. je n'y connais rien, mais ça ressemblait un peu trop à un scorpion à mon goût.
Plein de fossiles encore, sur les pierres du chemin.
Une petite grenouille qui prouve qu'il y a de l'eau. Ellles ont bercé mes deux nuits à l'hôtel, et j'en ai vu plusieurs lors de ma balade.
J'arrive au bout de ma balade : le quatrième village, Al Seeq. A gauche, une "usine" qui fabrique de l'eau de rose (j'ai vu des champs de roses, mais malheureusement ce n'est pas la saison de floraison). L'eau de rose est entre autres utilisée pour le café local, et en cuisine aussi, pas pu en savoir plus, mais j'en ramène un peu :)
Mubarak n'a pas pu venir comme prévu, mais a délégué un de ses fils (Ahmed) et un de ses neveux (pas compris son nom, je vais l'appeler Mohamed) pour s'occuper de moi, et nous sommes allés visiter le vieux village, celui dans lequel vivait leur grand père. Le village (ancien comme nouveau) s'appelle Wadi Bani Habib, à cause du wadi je suppose.
Poison droit devant : les fleurs sont jolies, mais les baies mortelles.
Mohamed a insisté pour me prendre en photo : je m'étais habillé pour un café chez Mubarak, pas pour une grande marche au milieu de nulle part !
Mohamed ; il m' avoué que sa tenue n'était pas réglementaire : en fait à manche courte c'est une tenue de nuit ! Moi qui m'étais forcée à couvrir mes coudes...
La vieille mosquée
le majli (voir plein de messages précédents : majlis : les salons où on se réunit pour les trucs importants).
Ahmed, mal cadré, et encore moins protocolairement habillé. Il vient de quitter la high school, et va partir pour un College of Technology. Et, autant je me sentais en confiance quand Moubarak conduisait, autant comment dire... c'était plus dur avec lui ! Mohamed m'a dit qu'ils envisageaient en Oman de faire passer l'âge légal de conduite de 18 à 22 ans, et je peux comprendre pourquoi !
Même si, merci à eux deux pour ce qu'ils m'ont fait découvrir !
J'arrête là, je vais faire ça en deux épisodes.